Discussion
Je me rappelle de mes derniers jours à l’Orneuil puisqu'il n'avait rien de bien mémorable. J’étais resté dans ma chambre comme une lâche, une peureuse et avais laissé les autres élucidé l’intrigue dû comte Dracula. J’en étais à mon second monde avec eux et pourtant je n'avais rien fait pour les aider, encore une fois.
Finalement, un matin où je m'attendais à me réveiller comme à l'habitude dans ma chambre au village, des hommes en chemises blanches m'ont accueilli. Un mélange entre de la joie et de la panique, il faut dire que je ne m'en rappelle plus très bien, mais chose certaine, c'est que je ne ressentais plus le regard du Faiseur de monde sur moi et que j'étais de nouveau dans le vrai monde. Bien que je n'avais aucune façon de confirmé, je sentais que ''F'' n'était plus là. C'est à partir de ce moment que les idées de frayeurs se sont conçues dans ma tête. Et si quelques choses étaient arrivés aux autres et que j'avais été simplement renvoyé dans l'autre monde parce que je n'étais pas avec eux ? Durant les jours qui suivaient à l'hôpital, personne n'avait de réponse à mes questions, un docteur expliquait cela par un effet secondaire au coma, une désorientation passagère. Suite à ça, durant plusieurs mois de réhabilitation et de thérapie, J’avais fini par croire que ceci n’avait été que le fruit de mon imagination. C’est du moins ce que mon thérapeute et le docteur tentaient de me faire avaler. Pourtant une partie de moi se remémorait le toucher, les odeurs, le goût, les bruits... C'était impossible que ce ne soit pas réel. Après quelque temps, j’avais repris ma relation avec mon ex petit ami, semblait-il que c'était une bonne chose pour moi. Que ça me ''rattacherait avec la réalité''. Les choses allaient bien, plusieurs projets en vue. On parlait d’emménager ensemble, de se marier, fonder une famille. Mais je me voilais le visage, derrière une illusion. Malheureusement, je mis fin à notre relation vers la fin de notre troisième année consécutive. Je ne pouvais me mentir, une partie de moi n’était plus attachée à cette vie routinière. J’étais donc retourné sur le terrain, recommencé les recherches, mais cette fois-ci en Égypte. Bien plus mature et réfléchit, j’avais travaillé beaucoup sur mon caractère et ma personne, mais pourtant une chose ne changeait pas, cette instabilité constante, cette envie de voyager et de découvrir. De retourner voir les autres mondes. J’en étais à ma troisième semaine sur le site du temple d’Hathor et pourtant, malgré l'épuisement de mon corps face au travail en journée, je n'arrivais pas à dormir tôt la nuit. Je sortais regarder les étoiles, petite bière à la main en me rappelant les souvenirs de plus en plus flous des êtres que j’avais rencontrés cinq ans plus tôt.
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